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Baromètre de l’attractivité des territoires – édition 2025

Ancoris

17 février 2025

Attractivité : quels défis pour 2025 ? 

 

Transitions écologiques et industrielles, mutations du marché de l’emploi, adaptation aux nouvelles exigences réglementaires, tensions sur le foncier et réindustrialisation… Face à un environnement économique en perpétuelle transformation, comment évoluent les stratégies d’implantation des entreprises et les politiques d’attractivité territoriale ? 

 

Ancoris, acteur européen de référence dans la détection de projets d’implantation et l’accompagnement des territoires, et la SCET, filiale de la Caisse des Dépôts spécialisée dans la transformation territoriale, s’associent de nouveau pour livrer une analyse croisée des dynamiques économiques et territoriales. 

 

L’édition 2025 du Baromètre de l’Attractivité des Territoires repose sur plus de 8 000 entretiens avec des dirigeants d’entreprise, complétés par une enquête menée auprès de 174 collectivités et acteurs locaux. Quels secteurs résistent ? Quels territoires tirent leur épingle du jeu ? Quels nouveaux critères influencent les décisions d’investissement ? Découvrez les grandes tendances et leviers stratégiques pour renforcer l’attractivité des territoires. 

A découvrir également

Dans le Baromètre de l’Attractivité des Territoires 2025, plusieurs entretiens exploratoires avec des grands témoins apportent un éclairage complémentaire sur les défis et leviers de l’attractivité territoriale : 

  • Marc Ferracci, Ministre chargé de l’Industrie et de l’Énergie, qui expose les priorités industrielles et économiques pour renforcer la compétitivité des territoires.
  • Renaud Muselier, Président de la Région Sud, qui insiste sur l’importance d’une stratégie européenne coordonnée pour accélérer la transition écologique.
  • Sébastien Martin, Président d’Intercommunalités de France, qui analyse l’impact des mutations économiques sur les collectivités locales.
  • Marie-Adeline Peix, Directrice exécutive chez Bpifrance, qui partage son expertise sur le financement et l’accompagnement des projets d’implantation. 
Demandez le baromètre complet

Les grands enseignements du Baromètre de l’Attractivité des Territoires 2025 

  • Un ralentissement global des projets d’implantation, avec une baisse de 5 % des projets détectés en 2024 par rapport à 2023, confirmant une tendance baissière amorcée après le pic de 2021.
  • Une industrie en perte de vitesse, marquée par une diminution de 17 % des projets industriels, soulevant des interrogations sur la capacité de la réindustrialisation à s’ancrer durablement dans les territoires. 
  • Une forte contraction des investissements directs étrangers, avec seulement 5 % des projets portés par des capitaux étrangers en 2024, soit une chute de 36 % en un an, dans un contexte de tensions économiques et géopolitiques. 
  • Une priorité donnée aux projets locaux : 70 % des collectivités souhaitent désormais attirer en priorité des projets endogènes, traduisant un recentrage territorial face aux incertitudes économiques. 
  • Une exigence croissante des territoires sur la qualité des projets : 60 % des collectivités se disent prêtes à refuser une implantation si elle ne répond pas aux critères environnementaux ou d’acceptabilité locale. 
  • Des freins persistants à l’implantation : l’accès au foncier et les difficultés de recrutement restent les principaux obstacles signalés par les décideurs locaux, rendant nécessaire une approche plus intégrée du développement territorial. 
  • Des secteurs qui résistent, notamment la logistique qui, après une forte baisse en 2023, enregistre une reprise de 4,4 % en 2024. Le tertiaire, quant à lui, redevient une priorité stratégique pour 80 % des territoires. 
  • Un optimisme qui perdure : malgré un contexte économique instable, 85 % des décideurs territoriaux se disent confiants dans le développement de leur territoire à moyen terme. 

Quatre leviers pour inverser la tendance 

  • Renforcer les stratégies industrielles et économiques à toutes les échelles pour soutenir la compétitivité des territoires. 
  • Développer une offre foncière et immobilière adaptée aux besoins des entreprises pour attirer de nouveaux projets. 
  • Accélérer la transition écologique tout en garantissant des conditions attractives pour les investisseurs. 
  • Anticiper les mutations du marché du travail en soutenant la formation et l’innovation pour répondre aux besoins des entreprises. 
Edito

Edito

Guillaume Gady et Christophe Lasnier :

 

«Notre baromètre nous permet d’avoir, avec deux à trois ans d’avance, une vision assez fine de la dynamique économique des territoires. Et la situation doit nous alerter.

 

L’édition 2025, publiée par les équipes de la SCET et d’Ancoris, révèle des chiffres qui interpellent : un recul global des projets de 5 % entre 2024 et 2023, une baisse de 17 % des projets industriels entre 2023 et 2024 et une forte diminution des projets d’investissements directs étrangers.

 

Si certains secteurs comme la logistique montrent des signes de reprise, le tableau général invite à dresser un constat en clair-obscur des dynamiques d’attractivité sur nos territoires et un regard lucide sur notre décrochage structurel, aujourd’hui bien réel.

 

Face à ces tendances, il est urgent de réagir avec force. L’industrie est un enjeu stratégique pour notre souveraineté économique, notre transition bas carbone et l’aménagement de nos territoires.

 

La stratégie industrielle de long terme, portée par des initiatives comme France Relance, Territoires d’industrie ou les sites clés en main, doit être consolidée et amplifiée. Car ce n’est pas seulement une question de compétitivité, c’est une question de survie économique, environnementale et plus largement de financement de notre modèle social et donc de cohésion territoriale.

 

Pour réussir, nous devons gérer avec précision nos ressources critiques – compétences, eau, énergie – tout en soutenant les entreprises dans leurs efforts d’innovation, d’automatisation et de décarbonation.

 

En matière de compétences, les derniers classements PISA et de l’OCDE mettent en lumière un recul massif des compétences en mathématiques, qui ne cesse de s’accentuer. Dans le même temps, le taux de remplissage de certaines formations est bien souvent à son plus bas dans les territoires où les besoins en recrutement se font pourtant cruellement sentir. L’initiative des écoles de production apporte en ce sens une première réponse.

 

Nous ne pouvons plus adopter la politique de l’autruche et les nombreux témoignages des dernières semaines, à l’image de l’intervention d’Olivier Lluansi devant la commission des affaires économiques du Sénat, incitent à passer rapidement à l’action et à la vitesse supérieure : les années Covid, la guerre en Ukraine, les élections américaines et les nouveaux équilibres mondiaux démontrent chaque jour que la capacité de notre industrie à se développer durablement, à être compétitive sur le long terme, est la condition sine qua non de notre survie économique, de notre souveraineté et plus largement d’une ambition environnementale sincère pour les générations futures comme du financement de notre modèle social.»

Le nombre global de projets est en diminution de 5 % par rapport à 2023

Le nombre global de projets est en diminution de 5 % par rapport à 2023

Le nombre total de projets détectés a diminué de 5 % entre 2023 et 2024, passant de 1 694 à 1 595. Cette tendance s’inscrit dans une dynamique baissière amorcée depuis le pic exceptionnel de 2021, où 1 871 projets avaient été enregistrés. 

 

Un ralentissement réel est donc à l’oeuvre et qui pourrait s’accentuer si des mesures encourageant les projets d’implantation et leur concrétisation dans les territoires ne sont pas adoptées, même si certains secteurs affichent des signes de résilience ou de reprise. Par exemple, la logistique, après une chute de 18 % entre 2022 et 2023, a enregistré une reprise modérée en 2024, avec une hausse de 4,4 %, atteignant 379 projets. 

Télécharger le baromètre complet
L’attractivité économique : une priorité   réaffirmée pour les territoires

L’attractivité économique : une priorité réaffirmée pour les territoires

Après une remise en cause relative au sortir du Covid, notamment dans les métropoles qui connaissaient des dynamiques démographiques et économiques favorables, les enjeux d’attractivité reviennent fortement sur le devant de la scène. 

 

Malgré les difficultés et contre toute attente, les décideurs territoriaux font preuve d’un optimisme à toute épreuve 

 

Cet optimisme s’inscrit dans un contexte national pourtant peu encourageant à la période de diffusion de l’enquête (octobre – décembre 2024) où l’absence de stabilité politique, de budget et de perspectives pour 2025 laissait planer de nombreuses incertitudes pour l’économie nationale. 

Les territoires continuent de faire face à des obstacles forts pour attirer et maintenir des investissements

Les territoires continuent de faire face à des obstacles forts pour attirer et maintenir des investissements

L’accès au foncier et les difficultés de recrutement demeurent les principaux freins à l’implantation d’entreprises.

 

Concernant le foncier, il ne s’agit plus uniquement de créer de nouveaux espaces mais aussi de valoriser les potentiels dans les zones d’activités existantes, de mobiliser le foncier sous-utilisé et de proposer des solutions immobilières plus intenses. L’autre obstacle majeur reste la tension sur les compétences, particulièrement dans l’industrie, où plus de 60 000 emplois restent non pourvus.

 

Les territoires doivent poursuivre leurs efforts pour mettre en place des stratégies ambitieuses pour attirer, former et retenir les compétences, tout en renforçant les collaborations entre les acteurs de la formation et les entreprises.

Il existe un risque de recul des engagements sociétaux et environnementaux compte-tenu du contexte économique

Il existe un risque de recul des engagements sociétaux et environnementaux compte-tenu du contexte économique

La crise pousse les entreprises à prioriser la sécurité financière 

 

Après trois années de progression, la part des entreprises annonçant une démarche RSE dans leurs projets d’implantation diminue en 2024 à 23 % contre 27 % en 2023. Cette stagnation, voire régression, intervient dans un contexte économique incertain où les entreprises priorisent la sécurisation de leur trésorerie au détriment de projets d’engagement environnemental, sociétal ou d’économie circulaire. La tendance montre que les enjeux RSE, bien qu’importants, peuvent être relégués au second plan lorsque les perspectives financières se tendent.

 

Un engagement environnemental plus marqué 

 

Parmi les projets intégrant une dimension RSE, la répartition est marquée par une dominance de l’engagement environnemental (57%), qui reste la principale priorité des entreprises en 2024. L’économie circulaire représente 32 % des démarches, soulignant un intérêt croissant pour des modèles plus durables et responsables. En revanche, l’engagement sociétal demeure minoritaire avec 11 %, ce qui montre que les aspects sociaux (emplois inclusifs, ancrage local) peinent encore à s’imposer dans les projets d’implantation.

A propos d’Ancoris, membre du Groupe AXTOM

Forte de 7 bureaux en Europe, Ancoris réunit plus de 40 collaborateurs mobilisés pour la défense des intérêts des territoires. Investissements sur les territoires, réindustrialisation, création d’emplois, projets d’implantation d’entreprises, gestion de la politique foncière, mobilisation de l’écosystème endogène, redynamisation des centres-villes, développement de l’offre de tourisme et de loisirs, Ancoris s’engage aux côtés de acteurs économiques et locaux. Ancoris est membre du collectif d’entrepreneurs Axtom.

 

 

A propos du Groupe SCET

Le Groupe SCET, filiale à 100 % de la Caisse des Dépôts et rattachée directement à la Banque des Territoires, accompagne les initiatives locales publiques et privées sur les nouveaux enjeux des territoires, des équipements et leurs transitions. À travers ses quatre entités, la SCET (conseil aux collectivités et appui à l’économie mixte à travers son Réseau de 350 EPL), CITADIA (conseil en urbanisme et aménagement), Ville en Œuvre (Conseil & ingénierie de projets), Aatiko Conseils (conseil aux bailleurs sociaux), le Groupe SCET constitue le seul acteur intégré de conseil et d’appui au développement des territoires.

 

 

Contact presse

Agence Dakota Communication

ancoris@dakota.fr / 01 55 32 10 40

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